Le jour où j’ai regardé ARTE et j’ai cru être sur W9

Publié le 10 septembre 2014 - Dernière mise à jour le 15 septembre 2014

Lettre ouverte à ARTE 
ou Réaction épidermique au Théma sur le commerce équitable diffusé sur ARTE le mardi 15 juillet à 20h50

 Cet été, ARTE a diffusé le documentaire de Donatien Lemaître, « le business du commerce équitable ». Tout est dit dans ce titre racoleur. Il promet révélations et scandales en cascade. Plus encore, il distille l’idée selon laquelle il suffirait qu’un produit soit étiqueté équitable pour que des hordes de consommateurs frénétiques l’achètent et fassent ainsi la richesse bien honteusement gagnée de certaines marques dites éthiques.

Pour attirer plus de téléspectateurs sur la 7 ce soir-là, ARTE précise que « l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité. »

Oui, il s’agit bien d’ARTE, dont la ligne éditoriale nous invite à « voir plus loin » et nous propose d’« interroger le monde » avec ses fameux Théma. Étonnant, non ?
 

Nota bene : si à aucun moment Ethiquable n’est cité dans le reportage, les réactions et les doutes qui nous reviennent de nos consommateurs nous appellent à réagir aujourd’hui.
 

Vous êtes nombreux à réagir à cette lettre ouverte sur ce site et sur les réseaux sociaux (facebook & twitter). Merci de nous lire si attentivement et de nous encourager à agir !

 

Ce soir-là, plus de 590 000 téléspectateurs ont pu s’offusquer de scandales concernant des multinationales… qui ne pratiquent pas le commerce équitable.

Comment comprendre que plus de la moitié du reportage enquête sur une plantation de thé de Lipton, marque de la multinationale Unilever ? Serions-nous tous passés à côté de l’engagement de la multinationale aux 2 milliards de consommateurs quotidiens dans le commerce équitable ?

Non ! Il s’agit simplement d’un amalgame – assez pervers, voire malsain ? – qui laisse croire aux téléspectateurs que la certification Rainforest des plantations Lipton relève du commerce équitable.

L’organisation Américaine Rainforest, en l’occurrence, cherche avec son label à « enrayer les principaux moteurs de destruction de l’environnement : l’exploitation forestière, l’expansion agricole, l’élevage et le tourisme. » Pour ce faire, elle a créé un label de développement durable sans critère économique (pas de prix minimum garanti, pas de préfinancement des récoltes,…) et plutôt faible sur le droit social. Où est le commerce équitable ?

Cet amalgame invraisemblable est tellement matraqué qu’à l’écran, il est bien difficile pour le téléspectateur de ne pas se laisser aspirer par une spirale de révolte contre le commerce équitable.

Et si la réalité des travailleurs sur cette plantation de thé est choquante, il n’est pas question de créditer le commerce équitable de ces pratiques.
 

« 20 ans de commerce équitable… c’est comme si rien n’avait changé »

Une deuxième partie de l’enquête s’intéresse enfin au commerce équitable avec des séquences qui varient du malhonnête au manque de contextualisation. 

Commençons par une des manipulations du film.

L’enquête nous amène au fondateur du label Max Havelaar, Frans van der Hoff. Ce « prêtre ouvrier », toujours très actif au sein de la coopérative UCIRI au Mexique, a un franc parlé et sait rappeler à l’organisation internationale ce qu’est devenue Max Havelaar, ses origines et ses valeurs. 

Une séquence nous montre un journaliste empêché d’approcher Frans van der Hoff au cours d’une manifestation en France. Avec un commentaire sans appel : « Le pape du commerce équitable est réduit au silence comme si Max Havelaar voulait à tout prix maintenir cette image angélique d’un label au service des petits producteurs ».

A aucun moment, il n’est dit ou montré que Frans van der Hoff a annulé par mail la demande d’entrevue du journaliste ayant appris son attitude en République Dominicaine peu respectueuse des producteurs et des coopératives.

Notons plus loin une séquence qui manque cruellement d’analyse et de contextualisation. On nous montre un groupe de paysans qui récoltent le café, en prière, avec ce commentaire : « Ces paysans produisent du café équitable depuis 20 ans et pourtant ils prient chaque main pour sortir de la misère. C’est comme si rien n’avait changé. »

Il n’est pas sérieux de faire un constat global à partir du discours improvisé d’un pasteur au bord d’un champ.

Porter un diagnostic sur une économie paysanne n’est pas chose aisée, même avec une formation de journaliste et une carte de presse d’une grande agence. De tels diagnostiques reposent sur des notions de sociologie locale et d’une connaissance des trajectoires historiques communautaires. Il est bien risqué d’interviewer n’importe qui sur le bord d’un chemin, sans qu’on sache ce qu’il représente et le contexte dans lequel sont prélevés ses propos.

Utiliser des scènes de la vie paysanne que connaissent bien ceux qui ont un peu tourné sur le terrain pour illustrer un quelconque apriori est une vraie manipulation. 

Une coopérative paysanne est le résultat d’une construction sociale, avec ses leaders, ses instances de décisions. Pourquoi ne pas avoir donné la parole aux leaders paysans qui auraient pu expliquer leur combat et la dynamique de changement dans laquelle ils se trouvent. Ils auraient pu expliquer en quoi le commerce équitable a contribué à ces changements.

Et nous soulignons la notion de « contribuer à ». Pour les organisations paysannes, il s’agit bien de s’appuyer sur le commerce équitable qu’elles considèrent comme leur appartenant pour impulser des changements.

Surtout, s’il y a une filière pour laquelle on ne peut contester l’impact, c’est bien le café en Amérique latine. Certes les producteurs de café restent des petits producteurs et ils n’ont pas avec le commerce équitable acquis un niveau de vie à l’occidentale. Mais l’impact sur le niveau de vie est sans égal.

A nouveau, ce changement en profondeur n’est pas strictement le résultat du commerce équitable car de nombreux autres facteurs ont joué. Mais ce qui est certain, c’est que sans commerce équitable, il n’aurait pas pu émerger de cette façon.

Notre propos n’est pas une vue de l’esprit ou une affirmation pour justifier notre existence. Il repose sur 10 ans d’observation sur le terrain du travail accompli par nos partenaires du Sud.

Durant toute l’année 2013, le cours international du café était autour de 115 USD/sac. Les achats dans les conditions du commerce équitable se faisaient au prix mini garanti du café bio de 190 USD chez FLO (label Fairtrade/Max Havelaar) et 220 USD chez SPP (Symbole Producteurs Paysans). Lorsqu’en début d’année les prix du marché sont montés autour de 200 USD/sac, les achats équitables se sont effectués au prix du marché + 50 USD (label Fairtrade/Max Havelaar) ou + 60 USD (Symbole Producteurs Paysans). Au cours des dernières décennies, ce mécanisme de rattrapage a permis aux coopératives de payer de réels surprix aux producteurs et de développer des services techniques et sociaux.

Partout en Amérique latine, le constat est le même : le système de production a été complètement transformé. Les producteurs ont agi sur la qualité, ont rénové les plantations, renforcé leurs capacités de négociation lorsque au départ il leur était impossible d’accéder directement à l’export.

Les coopératives ont réalisé des investissements, acquis des unités de transformation du café, aidé les producteurs à s’équiper au niveau des villages pour dépulper et sécher les cerises de café. Elles ont investi dans la formation des femmes et des hommes : pour de nouvelles techniques agricoles, pour diversifier la production, pour gérer des activités collectives,…

La situation n’est pas pour autant idyllique. Chaque coopérative a ses spécificités, ses échecs et ses réussites. Elles connaissent souvent des hauts et des bas car elles sont immergées dans la société locale et, à ce titre, sont traversées par les conflits  et les rapports de force au sein de ces sociétés.

Mais globalement un nouveau modèle social et économique autour de la production de café a vu le jour en Amérique latine au cours de ces 20 dernières années, basée sur une prise en charge des producteurs eux-mêmes, qui ainsi réinventent une nouvelle démocratie locale. Sans doute possible, l’émergence de ce nouveau modèle s’est appuyée sur le commerce équitable.

Aucun système qui appelle de ses vœux un changement économique et social, n’a autant fait sa preuve que le commerce équitable et le film passe tout simplement à côté de ce que le commerce équitable a réellement permis.

 

Ce que vous auriez pu voir sur ARTE ce soir-là et que vous n’avez pas vu…

Loin de nous, l’idée de montrer une vision stylisée du commerce équitable avec les  « petits nenfants qui vont à l’école » et les « gentils pauvres »  pour qui la misère est un souvenir lointain d’un coup de baguette magique.

Loin de nous, l’idée de montrer un commerce équitable irréprochable qui ferait au moins aussi bien que nos sociétés européennes dans ce qu’elles ont mieux en termes de droits économique et social. Le point de départ du commerce équitable est une économie informelle peu structurée et marginalisée.

Et nous n’aurons de cesse de l’affirmer : le commerce équitable est un projet de transformation. Il ne s’arrête pas quand nous achetons un container. Bien au contraire, il ne fait que commencer.

C’est pourquoi nous aurions aimé suivre le combat des Haïtiens de la coopérative Feccano qui reconstruisent pas à pas la filière cacao dans un pays où la société paysanne ne bénéficie d’aucun programme d’aide. Oui, reconstruire une filière en toute indépendance en pariant sur les producteurs est long. Oui, les difficultés existent toujours. Comment pourrait-il en être autrement ?

Nous aurions aussi aimé comprendre comment la Vice-Présidente du Pérou, issue des rangs de la coopérative CEPICAFE, notre partenaire depuis 10 ans, agit au plus haut niveau de l’Etat pour que le mouvement paysan soit enfin entendu.

Oui, des sociétés paysannes, ici et là, sont en marche aujourd’hui et ce n’est pas le commerce international actuel qui permet leur émergence !

 

Demandons à ARTE un autre Théma sur le commerce équitable.

ARTE reste l’un des seuls espaces audiovisuels où le temps de la compréhension, de la réflexion et du débat peut s’exprimer.  

Prenons ensemble ce temps-là : le commerce équitable le mérite.

 

 

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Commentaires

Soumis par Patrick Pillon le
Bonjour, J'ai vu ce reportage. Il est évident que le "con de journaliste" n'a cherché que la merde, même quand il n'y en avait pas, comme c'est souvent le cas dans cette profession. C'est la course au spectaculaire permanent et à la levée de scandale. C'est systématique : pas un reportage sans que l'on ne voit quasiment que les aspects négatifs du sujet traité. On devrait être habitué, mais non : ils continuent encore et toujours, tuant leur métier par la même occasion, car bien peu restent crédibles à la fin. Alors, oui, le commerce équitable fait partie du lot des lésés : c'est tellement plus facile et racoleur de dire que ça ne va pas. Bonne journée

Soumis par marcel Launay le
Bravo, il faudrait une réaction concertée des différents acteurs. j' ai pu constater sur le terrain les dégâts faits par ce film cordialement Marcel launay Bretagne CENS

Soumis par eco-SAPIENS le
Déjà en 2007, une coopérative nommée Alternatives economiques prévenait : La différence entre le commerce équitable et le café durable porte avant tout sur le projet politique : là où le commerce équitable veut soutenir les petits producteurs (plus de 70% du café mondial concernés) et cherche à leur donner les moyens de maintenir leur autonomie, le café durable est un outil de marché pour faire pression en faveur de bonnes pratiques sociales et environnementales, y compris chez les gros producteurs terriens. La différence réside par ailleurs dans le cahier des charges respectif des labels. Celui de Rainforest Alliance est moins exigeant que celui du commerce équitable sur les aspects sociaux et de gouvernance (contrairement aux règles du commerce équitable, le café durable ne garantit pas, en particulier, un prix minimum aux producteurs).mais il l’est davantage sur le plan environnemental. Il intègre en effet notamment la question de la biodiversité et celui des déchets. http://www.eco-sapiens.com/actualite-93-Le-cafe-durable-arrive-en-France.html

Soumis par Thom thom le
Les médias et ceux qui en vivent sont les premiers à faire du "Marketing" ... Cherchez l'erreur !!!

Soumis par Jean-Pierre Doussin le
Tout simplement bravo! Le documentaire en cause est le pur produit de ce nouveau modèle d'information dite "vérité". Il faut absolument attirer le quidam avec des petits ou grands scandales, le cas échéant , comme ici, en les inventant. Continuez, nous sommes de tout coeur avec vous.

Soumis par Boris Lanel le
J'ai été furieux qu'une telle émission passe sur Arte à qui je faisais confiance et voila qu'elle donne dans le pire, des allusions, des généralisations et de graves confusions sans aucun doute intentionnelles. Une autre émission sur les vaccins m'a fait comprendre que AZrte n'était vraiment pas la chaine intègre qu'elle prétendait être...

Soumis par Christophe le
Bon courage dans votre démarche ! Et vous n'êtes pas les seuls à dénoncer ce reportage. L'association Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières aussi : http://www.avsf.org/fr/posts/1493/full/non-le-business-du-commerce-equitable-n-est-pas-sans-foi-ni-loi

Soumis par Frank Legrigeois le
C'est étrange, mais connaissant un peu le commerce équitable, et voyant le reportage de Arte, je n'ai pas remis en cause le commerce équitable ... mais la crédibilité de ARTE en qui je croyais .... jusqu'à maintenant. Depuis je regarde toujours ARTE (car il n'y a pas grand chose d'autre) mais avec un oeil beucoup plus avisé. Merci ARTE ! qui nous apprend tous les jours qu'il faut rester très critique ... surtout envers les médias ... Même ARTE :-)

Soumis par Gaubert Pierre ... le
Merci pour cette réaction constructive qui explique bien les enjeux entre Terrains et Média. Oui nous avons besoin d'un véritable reportage sur le mouvement qui puisse mesurer les avancées apportées par le commerce équitable au lieu de toujours en pointer les points faibles voir de les fabriquer...

Soumis par Mayer Sylvie le
Merci pour cette démonstration. Je vous suis totalement et défends en ce sens le rôle du commerce équitable pour la dignité de ceux qui y participent, le bien être de leurs familles, les études de leurs enfants. Heureuse d'apprendre le destin de la vice présidente du Pérou, lié à la création et au développement de CEPICAFE. Et prenons exemple pour développer chez nous des filières basées sur les mêmes valeurs, face à la détresse et à la colère des producteurs grugés par les grandes surfaces Vous trouverez dans le prochain numéro de Ekitinfo un article sur mon voyage en Inde et la visite d'une plantation de thé fairtrade : la comparaison avec les plantations voisines est éloquente!

Soumis par Ap2E Agir pour ... le
En son temps il y a eu aussi Les coulisses du commerce équitable… - christian-jacquiau.fr Dans les années 2000 Christian Jacquiau a participé à beaucoup de débats. Pour notre part ce fut notre invité surprise lors d'une émission radio sur Aligre, nous l'avions pressenti , nous nous y étions préparé, nous lui avons apporté la contradiction y compris en chanson ( L'invité d'Aligre avait le choix d'une chanson en ouverture d'émission). Nous avons entendu sa violente réplique et sa menace de procès en diffamation. Nous avons poursuivi notre route, le commerce équitable nord nord a rejoint le commerce équitable nord sud que nous avons toujours appelé sud nord (Le guide de l’Économie Équitable). La loi ESS bien imparfaite a ce pendant mis noir sur blanc une première reconnaissance législative du commerce équitable.Additionnons nos force positives vers une autre économie. Jean Pierre Caldier

Soumis par Stéphane Marini... le
J'ai bien entendu regardé le reportage et je m'étonne d'une réaction aussi tardive. Certes, je partage le fait qu'ARTE ne montre que le négatif et que l'amalgame est rapide. Pour autant, je suis un télé spectateur occasionnel et les gens qui regardent Arte me semblent plus avertis que d'autre et capables de faire la différence. Mais c'est vrai qu'en ces temps de déprime, il aurait été sympa de monter en quoi une belle idée reste une belle idée et non seulement comment elle peut être dévoyée. Vous avez l'expérience des journalistes non ? vous savez qu'ils surfent sur l'indignation : on ne fait pas d'audience avec le positif ... Pour ma part, j'ai terminé cette émission avec un goût amer et aussi un sentiment d'injustice. Mais (éternel optimiste !) je me dis que c'est déjà bien de parler du commerce équitable et que taper un peu sur les excès, les confusions cela permettra de faire avancer le débat et de faire prendre position. Espérons, espérons ...

Soumis par Anonyme le
La lettre ouverte d'Ethiquable dénonce à juste titre un amalgame (entre 1 label bidon et l'ensemble des acteurs du commerce équitable) Amalgame : ''procédé consistant à identifier abusivement un groupe à un autre'' (dictionnaire). Pourquoi pratiquez-vous, vous aussi, l'amalgame en parlant des journalistes ? en généralisant le travail de ce documentariste précis, à toute une profession ? les journalistes selon vous = tous des ''cons'', qui ne ''cherchent que la merde'', de façon ''systématique'', ''encore et toujours'', etc. Il est de bon ton aujourd'hui de taper sur ''les journalistes'', confortablement installé dans son canapé, sans rien connaître de cette profession ni des conditions de plus en plus difficiles dans lesquelles elle s'exerce. Si à vos yeux, la presse n'a plus rien de ''crédible'', je vous invite à tester une société où il n'y aurait ni journaux, ni journalistes... il en existe beaucoup de par le monde (51 journalistes tués, 180 emprisonnés cette année), vous n'aurez que l'embarras du choix :-)

Soumis par Gabriele PERUZZI le
J'ai vu le reportage et je viens de lire avec beaucoup d'attention vos réactions tout à fait légitimes. Très honnêtement, en connaissant bien ce qu'il se passe sur les marchés du BIO, je suis à l'aise en affirmant que la vérité se place plutôt "au milieu". Il faut bien reconnaitre les effets positifs de ce que j'appelle "l'engagement équitable" mais il serait malhonnête de dire que le "secteur équitable" n'est pas touché par des... "déviances". Il ne faut pas se sentir "touchés" si des scandales, plus ou moins manipulés, sont mis en évidence, mais il faut plutôt rester cohérents avec ses idées, les défendre et continuer son action avec détermination mais aussi avec un esprit attentif et critique envers tous ceux qui pourraient profiter pour des finalités exclusivement économiques et marketing. Cordialement.

Soumis par ASPAL PAYS BASQ... le
Bravo!!!!! Il faudrait cependant aller plu loin et comme a dit , à Bayonne, Christian Jacquiau qui passe son temps à démolir notre travail: "lorsque les Ethiquable, les Alter Eco, les ADM auront le courage de claquer la porte à MHF et de construire une alternative, les choses changeront!" Il est temps.... Les producteurs comptent sur nous.....

Soumis par Jolipapa le
Et bien au risque d'être censuré, je ne crierai pas avec les loups, et m'étonne de cette levée de boucliers. Non cette enquête n'est pas à charge et oui les faits sont bien réels.Au demeurant il existe un droit de réponse, et il ne semble pas qu'il ait été demandé. Ce n'est pas le journaliste qui a inventé la maison de la productrice de bananes en Rép Dominicaine, ni les Haïtiens sans papiers qui travaillent avec des contrats moyenâgeux. Ce n'est pas lui non plus qui a inventé les discours du directeur de plantation au Kénya ni son contremaître, ni la non réponse embarrassée du représentant de Rainforest. La fondation Max Havelaar est bien présente dans les supermarchés, et rien que cela doit interpeller, lorsqu'on connait les conditions drastiques soumises,aux producteurs pour y être référencés. La vigueur de votre réaction m'inquiète. Votre parti-pris également, que je trouve par certains côtés à la limite du sectaire. Vous dites vous même ne pas avoir été mis en cause, alors, pourquoi tant de bruit et de fureur. Nous croyez vous si naïfs que nous ne soyions pas capable de faire la part des choses? Alors, que faut il lire entre les lignes...? PS non, je n'ai de lien ni avec un côté, ni avec l'autre, je suis simplement un homme libre avec quelques petites cellules grises.
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