UNOCACE - Commerce équitable en Equateur - Cacao & Citron vert

Préserver la culture du cacao Nacional par l'agro-foresterie et diversifier les débouchés avec le citron vert

Partenaire depuis 2018

1200 producteurs, dont 774 en bio
Unión de Organizaciones Campesinas Cacaoteras del Ecuador
Coopérative créée en 2003
4 provinces du sud-ouest de l’Équateur : Guayas, Bolivar, El Oro et Los Rios
cacao National
Fermentation en caisse, 4 à 5 jours

Sur le terrain

Ce projet est suivi par Nicolas Eberhart, agronome ETHIQUABLE, basé à Paris en charge du suivi des organisations paysannes latino-américaines.

nicolas agronome ethiquable

Les produits

chocolat noir equateur 80% bio equitable ethiquable

chocolat noir equateur 98% bio equitable ethiquable

nectar citron vert ethiquable équitable bio

La coopérative Unocace est née d'un projet initié par l'Union européenne en 1996, au moment où le pays se convertissait à la variété hyride de cacao, le CCN51. Ce n'est pas un hasard si le CCN51 s'est répandu rapidement à travers l'Équateur. CCN51 est une variété de cacao avec une productivité élevée et une meilleure résistance aux maladies. Cependant, comparé à la variété locale, le Nacional, on ne peut constater qu'une grande perte de saveur. Lorsque de nombreux producteurs de cacao équatoriens sont passés des variétés indigènes au CCN51, il est devenu évident que les fins arômes du cacao Nacional devaient être conservées.

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Préserver la culture du cacao Nacional

La coopérative Unocace s'est inscrit dès sa création dans la volonté de préserver la culture du cacao Nacional avec une forte spécificité. Elle s'est intégré dans le mouvement du commerce équitable afin de payer ses membres au-dessus des prix du marché. Elle encourage également l'agroforesterie. Les engrais chimiques et les insecticides sont largement disponibles dans les régions productrices de cacao en Équateur. Chez Unocace, les producteurs sont convaincus que la bio est le seul choix.

Les cacaoyères d'Unocace offrent un spectacle vivant avec un système de culture intercalaire et diversifié. Des arbres fruitiers poussent dans le cacao et fournissent l'ombre dont ils ont besoin pour se développer.

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Unocace a construit 11 centres d'achat dans les 4 régions où ils travaillent. Les producteurs de cacao récoltent les cabosses de cacao et les dépulpent dans leur ferme. Les fèves humide sont ensuite transportées vers le centre d’achat le plus proche. Les fèves de cacao fraîches y sont fermentées dans des boîtes en bois, pendant environ 96 heures, et retournées tous les 2 jours. Elles sont ensuite transférées sur des tables de séchage pour sécher pendant 7 jours.

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Une fois entièrement séchées, les fèves de cacao sont transférées vers la principale centrale d’achat d’Unocace, prêtes à être ensachées. Chaque lot arrivant à l'entrepôt en provenance des stations d'achat est contrôlé. Un échantillon aléatoire est prélevé et conduit à son laboratoire de cacao. Un test de coupe y est effectué pour vérifier la qualité de la fermentation des fèves.

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Dans un pays où la quantité de cacao est de plus en plus cultivée en monoculture industrialisée à coup de CCN51, le travail d’Unocace constitue une contribution majeure à la protection du patrimoine cultivé de l’Équateur.

Un projet pour favoriser l'agroforesterie

L'Union UNOCACE lance en 2005 le projet FINCA PLUS. L’objectif est d’améliorer les productions des cacaoyers en favorisant l’agroforesterie et en utilisant la variété locale améliorée, le nacional. Ce projet est co-financé jusqu’en 2019 par la coopération suisse, un industriel suisse du chocolat, en partenariat avec une ONG Suisse.

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Unocace

Durant l’année 1 du projet, 116 ha de parcelles de cacaoyers ont été renouvelées pour 160 producteurs membres d’UNOCACE. En 2020, 422 producteurs bénéficient du projet avec 400 ha de parcelles renouvelées. L’objectif final du projet est d’atteindre tous les 1200 producteurs membres d'UNOCACE.

Pour une parcelle à renouveler, le projet suit les étapes suivantes :

• taille des cacaoyers existants et remplacement des vieux arbres
• plantation des nouveaux plants à une distance de 4 m sur 3 m
• introduction des cultures à cycle court tels le manioc, la courge, le maïs pendant la phase de croissance - improductive - des cacaoyers, soit 3 ans
• ensuite, plantation des bananes plantains, bananiers et les autres arbres fruitiers (corossol, orange, citron vert, mandarine, mangue, etc.), ainsi que des légumineuses arbustives comme la « guaba » (de type Inga) sur une distance de 8 m sur 9 m
• enfin, introduction de 8 variétés d’arbres d’ombrage et des bois d’œuvre comme le Melina, le goava, le caoba, etc. sur une distance de 12 m sur 12 m

Chaque plante associée apporte des nutriments spécifiques dans la parcelle : le bananier apporte du Potassium, la légumineuse fixe de l’azote dans le sol, etc,...

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Un projet qui offre aussi une diversification des débouchés

Un des résultats du projet FINCA, outre son intérêt agronomique et sa contribution en terme de biodiversité, est la diversification des débouchés pour les producteurs.

Recréer de l’agroforesterie passe notamment par l'introduction d’arbres fruitiers. Les nouvelles récoltes d’agrumes notamment, génèrent de nouveaux débouchés et revenus.

C’est dans ce cadre que Unocace nous a sollicité pour vendre en bio et en équitable la production de ces parcelles diversifiées, et notamment pour le citron vert.

Nous avons donc démarré ce partenariat de diversification des revenus fin 2019 avec du citron vert que nous utilisons dans le Nectar de citron, en plus des 100 tonnes de cacao que nous achetons depuis 2018.

Projet de recherche action en milieu paysan sur l’amélioration de la fertilité des sols et la diminution du cadmium absorbé par les cacaoyers

Sous la direction académique de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, Laurence Maurice, directrice de recherche), Ethiquable co-finance une thèse de doctorat menée par Laudine Marchive à partir de novembre 2020 et pour une durée de 3 ans..

Cette thèse fait écho à la mise en place de biofabricas chez la plupart de nos coopératives partenaires en Équateur. La production de biofertilisants, à partir d’intrants produits sur l’exploitation et dans la région, enrichis en micro-organismes, prélevés en forêt naturelle non intervenue, permet d’améliorer la production biologique, à moindre coût.

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Ces techniques empiriques se sont largement diffusées, depuis quelques années, à partir d'expériences en Amérique centrale (voir le projet de biofertilisants de la coopérative COMSA). Les biofabricas impliquent de la recherche action de la part des paysans pour déterminer les dosages et optimiser les plans de fertilisation.

Dans le cas du cacao en Équateur, le protocole de recherche prévoit 6 itinéraires techniques différents, testant l’efficacité de l’application de biochar (sorte de charbon de bois), de bokashi (fermentation aérobie d’un mélange de fumier et de résidus de récolte enrichi en micro-organismes) et d’engrais liquides riches en minéraux et oligo-éléments.

Ce protocole est répété dans 5 exploitations agricoles de 3 régions en Équateur (Esmeraldas, Guayas et Manabi), sous la responsabilité des 5 familles sélectionnées parmi les membres des coopératives partenaires d’Ethiquable.

Les producteurs, les équipes techniques des coopératives partenaires, avec l’aide d’Ethiquable et de Laudine, réalisent les mesures de rendement, les prélèvements des échantillons de sol, de feuille et de fèves. Laudine réalisent ensuite toutes les analyses à Toulouse, au laboratoire Geosciences Environnement Toulouse (GET).

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ASOMACHE, association membre de Unocace á Manabi : la question du cadmium

Le cacaoyer concentre naturellement le cadmium, un métaux lourd présent dans le sol, parfois en profondeur, en particulier dans le sols d’origines volcaniques. Le taux de cadmium varie selon les zones de production et implique un contrôle permanent sur les fèves. Ethiquable lance cette recherche action pour trouver des solutions à moyen terme pour les producteurs qui rencontrent des niveaux élevés de cadmium sur certaines de leurs parcelles.

Dans la province de Manabi, Ethiquable travaille en partenariat avec l’ONG CESA et AVSF, pour la mise en place du protocole et la formation des producteurs sur la production des biofertilisants.

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L’utilisation de cultivars améliorés de cacao nacional, la mise en place d’une agroforesterie optimisée comme source de fertilité, et la connaissance de la production biologique a permis à de nombreux producteurs de Unocace, de passer des rendements de 200 kg/ha de cacao à 900-1200kg/ha.

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ASOMACHE, association membre de Unocace á Manabi : la question du cadmium

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